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« L’Afrique reste confrontée à plusieurs périls sanitaires », Denis Sassou N’Guesso

74 ème Session OMS-AFRO / De gauche à droite Dr Matshidiso Moeti, Pr Denis Sassou, Dr Tedros Adhanom
74 ème Session OMS-AFRO / De gauche à droite Dr Matshidiso Moeti, Pr Denis Sassou, Dr Tedros Adhanom

/ Par Driss Senda

L’air jovial ce 27 août 2024 à Brazzaville, le nouveau Directeur OMS Afrique et actuel ministre de la santé en Tanzanie, le Dr  Faustine Engelbert Ndungulile, mesure bien la responsabilité qui pèse désormais sur ses épaules. Mais il rassure: « Ensemble, nous allons poursuivre les efforts déjà engagés pour renforcer l’offre de santé publique sur le continent africain, en veillant à ce que chaque citoyen africain ait accès à des soins de santé de qualité, » a déclaré, après avoir obtenu le soutien de l’ensemble des États africains, le successeur  de Dr Matshidiso Moeti, originaire du Botswana. Elle a dirigé l’OMS-AFRO au siège de Brazzaville, huit ans durant.

Couplée aux ambitions de la 77 ème assemblée mondiale de la santé, la rencontre OMS -AFRO, en sa 74 ème session de Brazzaville, s’inscrit dans l’optique de mise en œuvre des recommandations de la 73 ème session du Comité Régional de l’OMS Afrique.

Dr Faustine Engelbert Ndungulile, Directeur régional OMS -AFRO

L’OMS Afrique fait face à des défis majeurs qui demandent un remodelage de son système de fonctionnement. Les changements de stratégies qui donnent l’aptitude à affronter les défis sanitaires de ce 21 ème siècle avec un leadership renouvelé et un engagement renforcé pour la santé en Afrique ont été placés au cœur des  priorités de l’action commune des États d’Afrique faisant partie de cet organisme onusien qu’est l’OMS.

Denis Sassou N’Guesso s’y est offert un couronnement spécifique pour son soutien constant à l’organisation des activités de l’OMS Afrique dont le siège totalise plus de 72 ans de présence à Brazzaville, au Congo. Tel un candidat auréolé par une  victoire obtenue de haute lutte, le président congolais a reçu une distinction honorifique symbolisant son implication résolue dans la recherche des solutions aux problèmes de santé publique en  Afrique.

Peu avant cette gratification, c’est par la voix de son ministre de la santé et de la population, monsieur Gilbert Mokoki que les États membres de l’OMS ont été informés de la décision du Congo «  d’augmenter sa contribution pour les activités de l’OMS, afin d’appuyer non pas seulement les projets du 14 ème programme général du travail 2025-2027 qui a été conçu en réponse à la demande croissante visant l’amélioration et des soins de qualité pour les citoyens africains, mais aussi pour permettre à l’Afrique de relever la tête du fait d’être confrontée de façon récurrente aux nombreux et urgents défis de santé publique, comme la variole de singe », a t-il rappelé, question d’être en phase avec la politique globale de l’OMS concoctée lors de la 77 ème assemblée mondiale de la santé.

En réponse aux souhaits du Directeur général de l’OMS, Mr Tedros Adhanom Ghebreyesus, de voir les pays africains développer des politiques sanitaires conformes aux nombreux défis du moment, Denis Sassou N’Guesso qui se satisfait des travaux de la 73 ème session de l’OMS Afrique, a eu, au nom des dirigeants africains, le mot juste pour rassurer le milliard d’habitants d’une Afrique confrontée aux multiples enjeux de développement.

« Les pays africains investissent de moyens financiers substantiels en matière de santé. Des avancées salvatrices ont été réalisées dans la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infantile ainsi que la lutte contre les maladies évitables ou transmissibles. Cependant, nonobstant les progrès louables enregistrés et les efforts considérables consentis par nos Etats pour éradiquer ces fléaux, l’Afrique reste confrontée à plusieurs périls sanitaires. L’actualité incite à citer les épisodes répétés du virus Ebola et de la variole du singe, les cycles récurrents de méningite, de choléra et de typhoïde, les flambées persistantes de paludisme. Dès lors, avec l’appui de nos partenaires au développement que nous saluons, il sied de focaliser nos actions sur les problèmes de santé les plus en vue, sous le leadership de l’OMS.

C’est l’occasion de réitérer nos sincères félicitations au Directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour sa vision axée sur le «triple milliard» ainsi que l’accompagnement dédié à l’Afrique, pour atteindre les objectifs de l’Agenda 2063 de l’Union africaine », a-t-Il souligné.

« Me fondant sur cette option, Je voudrais de nouveau appeler à une coalition en faveur de l’Initiative visant à instituer la «Journée internationale des soins de santé primaire », lancée par mon pays en mai 2024, à Genève lors de la dernière Assemblée mondiale de la santé », a ajouté le président congolais qui n’a de cesse développé au plan interne, une politique sanitaire optimisant la dotation du Congo en infrastructures modernes de santé, avec la construction en cours de 13 formations sanitaires de pointe. Notamment 12 hôpitaux généraux et un Hôpital Ecole des Armées, l’apport en personnels qualifiés et la mobilisation de financements pour la consolidation du système de santé. Des axes d’efforts majeurs du Plan national de développement 2022-2026 de son pays, le Congo qu’exécute scrupuleusement le gouvernement de Mr Anatole Collinet Makosso, Premier Ministre, Chef du Gouvernement.

L’Organisme Onusien, l’OMS, existe depuis le 7 avril 1948,  date à laquelle est célébrée annuellement et mondialement la Journée mondiale de la Santé dans les 194 États membres répartis en six Régions du monde et en plus de 150 lieux sur le terrain dont celui du Congo.

Les pays membres de l’OMS sont appelés à développer des politiques sanitaires fiables en réponse aux défis de lutte contre les pandémies ou épidémies qui surgissent partout. Ils s’unissent dans le but de  combattre les maladies qui ne connaissent aucune frontière. Cas de la Covid-19 qui a ébranlé les fondements sanitaires des pays du monde entier pendant 3 ans, dès janvier 2019, avec plus de 6.955.145 décès dans le monde. L’Afrique au-delà de l’impact économique ayant aggravé la pauvreté et créé un chômage massif, a été le continent le moins touché par cette redoutable pandémie, avec moins de 200.000 décès contre 1.127.152 décès de coronavirus pour les États-Unis, pays le plus touché.

C’est donc sous le signe d’une Afrique qui se relève et est prête à affronter les défis du bien-être de son milliard d’habitants que Dr  Faustine Engelbert Ndungulile, spécialiste en santé publique, prend les commandes du siège de l’OMS-AFRO, à Brazzaville en République du Congo.

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