A la uneInternational

Louisa Mameri reçoit  le Trophée Miriam Makeba à Rouen-Métropole 

En créant ce prix, cet organisme des journalistes spécialisés dans l’art de scruter faits et actions des hommes et femmes intègres et très entreprenants, entend célébrer des vies exceptionnelles ayant marqué l’histoire de l’humanité.  A 74 ans révolus, Louisa Mameri qui a fait du combat pour la liberté de conscience et d’expression un crédo, a effectivement une histoire singulière d’ambassadrice de bonne volonté. Pour briser les mythes et les stéréotypes sur « l’être féminin qu’il ne faut plus considérer comme un être génétiquement inapte à la responsabilité », l’élue  de la métropole rouennaise puise sa force dans un mixte qui la place au centre de plusieurs courants d’idées ou des idéologies religieuses, notamment l’Islam, le christianisme, le judaïsme, etc… Elle incarne des valeurs qui redéfinissent une nouvelle identité de l’homme ou la femme dans un monde voulu sans frontières.

En acceptant le Prix Miriam Makeba, Louisa Mameri s’engage et s’identifie à la célèbre musicienne Miriam Makeba dont l’histoire nous rappelle le combat d’une femme engagée et déterminée à faire reculer la discrimination raciale et les préjugés. L’objectif est de porter haut le flambeau de la liberté, du dialogue inclusif, de la réconciliation afin de rebâtir une nouvelle mémoire pour l’humanité. Ce combat, Louisa Mameri le mène depuis 1970. L’enjeu majeur consiste à transformer et changer le visage de ce monde défiguré par la haine, le mépris de l’autre, l’injustice. Il faut de la bravoure et du courage.

L’héritage cultuel et culturel de chaque peuple, le dialogue des cultures, le respect de la dignité humaine sans distinction de race, de religion ou de sexe sont les maîtres mots prononcés par la lauréate du prestigieux Prix Miriam Makeba pour la paix et la promotion culturelle. C’est en tant qu’ambassadrice des cultures et arts des citoyens du village planétaire que Louisa Mameri assumera un an durant, cette lourde responsabilité, le temps que dure chaque édition dédiée, sous la houlette de l’Union internationale des Journalistes africains ( UIJA).

« Je prends l’engagement de relever ce défi », s’est -elle exprimée devant les nombreux invités de marque venus prendre part à cet événement, en présence du maire de la ville.

« Dans ce monde fracturé, le repli sur soi n’a jamais été une solution face à une évidence qui impose une lutte acharnée pour la défense de l’identité des femmes et des hommes. Le conservatisme n’a jamais été aussi présent dans notre monde. L’ignorance n’a jamais été aussi forte. Tout ceci nous oblige à construire des ponts à partir du dialogue, à partir de la culture de paix, et surtout par la compréhension mutuelle, et je crois que Louisa Mameri que nous connaissons tous sera à la hauteur de ces nombreux défis », a reconnu M. Nicolas Mayer Rossignol, Maire de Rouen , qui tenait à féliciter celle dont le sacre justifie la bravoure d’une femme d’action qui sait identifier dans chaque civilisation, la richesse culturelle et/ ou traditionnelle d’un peuple.

L’altruisme qu’incarne Louise Mameri doit pouvoir féconder tous les espoirs cristallisés sur elle , comme l’illustrait la présence de nombreuses personnalités, témoins de cet événement qui surplombe un autre à dimension internationale, à savoir,  la Journée Internationale de défense des droits de la femme.  «  Je suis heureuse d’être ici ce soir , moi qui ne suis pas souvent présente aux cérémonies, Monsieur le Maire Mayer Rossignol le sait bien. Mais le caractère spécial de mon invitation à cette belle cérémonie a fait que je me rende compte du vrai sens à donner au combat que mène Louisa, au niveau des deux rives qui symbolisent les destins croisés des peuples d’Afrique et de l’Europe. Mais plus encore, en ce 8 mars 2023, nous célébrons une journée particulière pour les droits de la femme, lesquels droits qu’il nous faut non seulement ‘’ évoquer, mais les appliquer ‘’ au nom des femmes de l’humanité tout entière qui souffrent de l’ignominie de l’homme, de la discrimination sociale et des violences de tout genre, un combat devenu comme cheval de bataille pour Louisa Mameri qui n’est plus à présenter>>, a renchéri  Madame Marie-Christine Leprince, Première Présidente  de la Cour  d’Appel de Rouen.

De même, ce même appel ponctué de félicitations et d’encouragements à défendre l’identité et le leadership féminins par l’ancienne première dame d’Algerie (1965-1978) , Mme Anissa Bouledienne, présente à la cérémonie, a permis à Lanciné Camara, président de l’UIJA, de brandir le trophée Miriam Makeba, en scandant: ‘’ Honneur à Louisa Mameri, honneur à cette icône féminine, symbole du dialogue des civilisations, vous méritez le Prix Miriam Makeba, édition 2023 ‘’.

L’émotion ressentie par Louisa Mameri explique la portée et les exigences qu’impose ce trophée dans ce monde de plus en plus fracturé par la haine raciale, la guerre meurtrière entre l’Ukraine et la Russie, la course aux armements ou par la discrimination contre les femmes à travers le monde.

« Je pense même que vous devez, en tant qu’ambassadrice de la paix, parler à ceux qui se font la guerre en Ukraine. Ils vous écouteront, j’en suis sûr ‘’, a lancé, visiblement satisfait, M. Lanciné Camara, président de l’Union Internationale des Journalistes africains.

Avec ce trophée Miriam Makeba qui symbolise la victoire de la paix obtenue de haute lutte contre les effets néfastes de la politique de l’Apartheid en Afrique du Sud, à l’image de la musicienne Miriam Makeba, Louisa Mameri incarne le symbole de perpétuel défenseur des droits des opprimés, à travers le monde. Elle entre dans l’histoire et devient ainsi une véritable légende dont se souviendront longtemps les africains, les rouennais et surtout la région de Normandie pour laquelle elle défend avec abnégation les valeurs culturelles, l’identité en France. De quoi réjouir les rouennais.

« En femme battante, Louisa mérite ce trophée lourd de significations et porteur de valeurs civilisatrices », a conclu Mme Faiza Chaker, Présidente de l’Association Internationale pour le développement économique et social Afrique – France, présente à cette cérémonie qui s’est terminée par une exposition de sculptures et peintures des peuples d’Afrique. 

Par Driss SENDA

Related posts
A la uneCongo BrazzavilleSantéUncategorized

« L’Afrique reste confrontée à plusieurs périls sanitaires », Denis Sassou N’Guesso

/ Par Driss Senda L’air jovial ce 27 août 2024 à Brazzaville, le nouveau Directeur OMS…
Read more
A la uneCongo Brazzaville

Denis Sassou N’Guesso promeut une réelle culture de dialogue diplomatique

L’Académie des sciences d’outre-mer à Brazzaville : Séminaire franco-congolais sur le Thème…
Read more
A la uneCongo Brazzaville

Denis Sassou N’Guesso à Xi Jinping: « 2024, Année du Bilan et de Promotion d’un Développement plus étendu de notre Coopération  bilatérale »

Au terme du troisième Forum de coopération internationale de Beijing, du 17 au 18 octobre 2023, la…
Read more
Newsletter
Devenir un Trendsetter

Inscrivez vous  à notre newsletter et t recevez des infos 24h/24

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

A la uneInternational

Louisa Mameri reçoit  le Trophée Miriam Makeba à Rouen-Métropole 

Worth reading...