Pour promouvoir une justice sociale équitable et un travail décent en milieu professionnel, le Chef de gouvernement congolais, M. Anatole Collinet Makosso, estime que la loi qui encadre le dialogue social au Congo a désormais l’avantage d’assurer la continuité des services publics, au-delà de la protection de la santé et de la sécurité des agents qu’elle initie.
Cette loi n°68 – 2022 du 16 août 2022 portant Statut général de la Fonction Publique qui prend en compte les aspirations légitimes des travailleurs (agents civils de l’État) est le « fruit du dialogue social qui devrait bientôt être complété par des textes d’application devant permettre au Gouvernement de donner des suites favorables aux préoccupations des agents civils de l’État et des organisations syndicales de travailleurs », a déclaré le Premier Ministre qui ouvrait ce 7 janvier 2023, les travaux de la 5 ème session ordinaire du Comité national de dialogue social.
En tant que pays membres de l’Organisation Internationale du Travail, le Congo se doit de se conformer aux règles régissant les modalités du travail en milieu professionnel.
L’objectif majeur de la présente session est d’évaluer la mise en œuvre des recommandations de la dernière session de décembre 2021 et de se « donner les moyens d’en faire le suivi et l’évaluation nécessaires à la bonne gouvernance du dialogue social dans notre pays ».
Il s’agit surtout de trouver des mécanismes visant à consolider la paix sociale dans un pays qui peine à se relever économiquement, malgré tous les espoirs suscités par un marché économique qui connaît déjà un taux de croissance encourageant de 2% depuis 2022, après une grave inflation de -6,1% en 2020.
A ce propos et en vue d’amoindrir la poussée inflationniste qui est à l’origine d’une grave tension sur les prix des denrées alimentaires, de l’énergie et des produits pétroliers, le gouvernement se mobilise autour des fondamentaux liés au code du travail et au respect des lois qui garantissent la protection de la vie des travailleurs. Le versement des salaires des travailleurs et les pensions des retraités qui était source de bruit de casseroles récurrent a apaisé le climat social naguère délétère.
Le gouvernement Makosso poursuit ce challenge pour garantir la paix sociale. Il se situe dans la dynamique même de l’Organisation Internationale du Travail qui croit que « les structures et les processus de dialogue social fructueux ont le potentiel de résoudre des questions économiques et sociales importantes, de faire face à des crises majeures comme la pandémie de Covid-19 et d’encourager la bonne gouvernance afin de réduire les inégalités et promouvoir la croissance».
Les enjeux et défis du marché international exigent du gouvernement congolais des orientations stratégiques sur sa politique de gestion des ressources humaines, la promotion et la valorisation des parcours professionnels et surtout réguler et mener autour de ces dialogues sociaux, des réflexions sur les politiques d’égalité professionnelle et de lutte contre les discriminations en milieu professionnel.
Une telle option aura l’avantage de construire une nouvelle architecture de dialogue social au Congo, à partir des échanges emprunts de confiance avec les représentants du personnel, les syndicalistes. Ceux-ci devront désormais être consultés sur les projets de texte relevant de leur champ de compétence et conformément à l’esprit créant le Comité du dialogue social au Congo.
La question des politiques de bonne gestion des ressources humaines restera donc d’actualité pour le Premier Ministre Anatole Collinet Makosso dont la mission est de veiller à la consolidation de la paix, en équilibrant l’ensemble des segments du secteur économique, comme le souhaite M. Denis Sassou N’Guesso, président de la république.
La teneur des présents échanges de la 5 ème Session ordinaire du Comité national du dialogue social vise à rechercher le consensus entre les pouvoirs publics, les travailleurs et leurs employeurs.
Le Chef du gouvernement reste convaincu que de ce choc d’idées jaillira la lumière qui conduira inexorablement vers un climat social apaisé, avec des retombées positives sur les performances économiques, les pratiques de gouvernance et la stabilité sociale.
Anatole Collinet Makosso entend ainsi valoriser le travail en « opérationnalisant
l’ambitieux Plan National de Développement (2022 – 2026), cadre programmatique de mise en œuvre du programme de société du Président de la République sur lequel le peuple fonde tous ses espoirs, au-delà de la mise en œuvre d’un Plan de résilience qui doit réguler la flambée des prix des denrées alimentaires sur le marché, du fait de la crise russo-ukrainienne », a t-il dit.
« La présente session du Comité National du Dialogue Social, qui se tient au début de cette année 2023, constitue une belle opportunité que nous devons tous saisir », a conclu le Chef de gouvernement.