Par Driss SENDA
Un an après son arrivée à la tête de l’exécutif et après une série de 4 séminaires gouvernementaux, Anatole Collinet Makosso dresse ce qu’il conviendrait d’appeler, le premier bilan de sa mandature. Des avancées significatives sont notées mais des défis et des priorités restent encore à relever. Comme un commandant au combat à la tête d’une troupe, il croit et se convainc que le temps est favorable pour engranger d’autres victoires pour métamorphoser le Congo sur plan social, éducatif, sanitaire, écologique, agricole et industriel.
Le travail et la rigueur dans l’action gouvernementale sont pour le Premier Ministre Anatole Collinet Makosso, le leitmotiv qui aidera à rester dans la dynamique impulsée par Monsieur Denis Sassou N’Guesso, Président de la République et ce, conformément à son programme de société, Ensemble poursuivons la marche ‘’ . Le Premier Ministre est dans la constitution de la république, l’espèce de fusible qui permet de réguler tensions sociales et rigueur au travail. Surtout dans le cas d’un pays comme le Congo qui a été secoué par diverses crises (économique, sanitaire et sociale).
Pour se mettre au niveau des enjeux du moment, il a innové dès son arrivée à l’hôtel de la Primature à organiser son gouvernement autour des séminaires dont le but est de permettre de mener collectivement l’action de l’ensemble du gouvernement, tout en veillant à l’équilibre des institutions, selon la forme régalienne. Il s’agit de mener l’action autour des valeurs de cohésion pour mieux se faire juger et par le peuple dont les attentes sont multiples, ainsi que l’évaluation par le Parlement.
Ce quatrième séminaire est donc l’occasion de maîtriser les équilibres gestionnels afin d’éviter d’être pris de cours dans un monde en constants bouleversements et où ne peuvent survivre que ceux qui maîtrisent les enjeux et les changements du moment. Anatole Collinet Makosso serait-il sur la bonne voix? L’enjeu est de taille. Au regard des premiers éléments d’appréciation de son action à la tête du gouvernement, il est à parier que la formulation des hypothèses positives sur l’issue de son mandat à la tête de la Primature pourra lui être favorable s’il maintient le cap et se résout à poursuivre les efforts relevant du changement du pouvoir d’achat des congolais en pleines difficultés sociales actuellement.
Ce 16 mai et dans son mot introductif face aux membres de son gouvernement, A.C.Makosso s’est appuyé sur un thème révélateur du sens de combat qu’il entend relever : « la réforme de l’Etat au cœur de la gouvernance publique pour mieux garantir la mise en œuvre du plan national de développement », affiche le thème central du séminaire.
Une ambition majeure: la bataille économique.
Malgré les bouleversements macroéconomiques, le Premier Ministre Anatole Collinet Makosso se nourrit d’une noble ambition. « Face aux enjeux actuels, notre objectif est de travailler à stabiliser l’économique du Congo avec l’appui de nos partenaires dont le FMI », a t-il récemment déclaré à la presse.
En effet, la remise à niveau de l’économie congolaise est inéluctable et donne espoir. Pendant plus de 4 ans, le Congo n’avait plus ni les moyens de sa politique économique et sociale, ni des perspectives de relance de son développement, la pandémie Covid-19 ayant aggravé une situation économique déjà délétère. Le FMI, comme il le croyait mordicus, a été le catalyseur qui est venu mettre fin à la série noire de diverses crises qui a failli littéralement précipiter le Congo au fonds du gouffre. Anatole Collinet Makosso, en bon tacticien comme son mentor Dénis Sassou N’Guesso, Président de la République, a cru dur comme cuir et a misé sur une politique budgétaire rigoureuse qui prenait en compte des réformes instituées au sein de la Communauté Économique et Monétaire d’Afrique Centrale (CEMAC). Et ceci, combiné à l’accord de facilité de crédit concédé par le FMI, a suscité une embellie favorable à la relance de l’ensemble des secteurs liés à l’économie. Du coup, la récession de -6,2% connue par le Congo en 2020 s’est vite ralentie en créant des conditions favorables pour la relance de l’économie, et vraisemblablement, vers une croissance de -1,5% en 2022.
Et pour mieux faire et ce, conformément à la politique d’une économie libérale, un document stratégique a été adopté pour susciter plus d’espoir aux 5,2 millions d’habitants qui peuplent les 342.000 km2 de superficie du Congo. Sous l’appellation de Plan national de développement (PND), ce livre -programme détermine la philosophie de développement du nouveau Congo vers lequel Dénis Sassou N’Guesso entend l’orienter, grâce à un gouvernement qui semble bien comprendre qu’il est temps de « répondre positivement aux attentes d’un peuple » qui a cru fortement en Denis Sassou N’Guesso, en l’élisant à la tête du Congo il y a un an.
En refermant la page sombre du désendettement et en restaurant la confiance avec les partenaires bilatéraux et multilatéraux, l’objectif du Plan national de développement (PND) repose sur des formules innovantes qui ouvrent aux marchés financiers et à la promotion des Partenariats publics-privés (PPP). Et stratégiquement, la création d’un ministère de la coopération et des partenariats publics -privés répond certainement à cette philosophie tout azimut qui permet de drainer et draguer plus de financements pour mieux donner des accents plus pertinents à la diplomatie économique mise en exergue, afin de mener de haute lutte, le combat lié à l’aboutissement du Plan national de développement (PND). Anatole Collinet Makosso le croit fermement. C’est d’ailleurs pour lui la clé de voûte en vu d’engranger plus de financements, en dehors des fonds propres que va procurer l’embellie des cours du pétrole dont le dollar oscille autour de 114$ le baril. Ainsi, ce Plan national de développement (PND) évalué à environ 8 987 milliards de Fcfa en terme de dépenses d’investissement, alors que les ressources disponibles ne représentent que 24% du coût global du programme, soit 2161 milliards FCFA, demande de mobiliser les principaux partenaires pour réunir le gap des financements de 2/3 soit environ 6500 milliards de fcfa. Un travail titanesque qui attend inévitablement le gouvernement À.C. Makosso et l’oblige à avoir la maîtrise des fondamentaux de l’économie libérale vers lesquels le Congo s’oriente. Comme il faut le remarquer, le rôle de l’Etat dans l’accompagnement des entreprises qui créent de la richesse est déterminant dans cette dynamique entrepreneuriale. « Pour renforcer les capacités de notre marché et le rendre compétitif, nous avons à améliorer le climat des affaires, renforcer les mécanismes de protection juridique des investissements et rétablir la confiance et la liberté d’entreprendre. C’est un défi que mon gouvernement se doit de relever et nous nous investissons d’ailleurs à rétablir la confiance et à promouvoir le dialogue social, à l’effet de gagner ce combat », a rappelé le Premier Ministre congolais, Anatole Collinet Makosso, à la Revue Internationale Geoafricapress.
Face à ces défis et appelant les citoyens congolais à se mettre résolument au travail en tant Chef de l’Executif, A.C.Makosso croit que le temps est venu d’impulser une nouvelle culture citoyenne du travail bien fait, comme le clame tout le temps le Chef de l’Etat congolais, Monsieur Denis Sassou N’Guesso et autour des valeurs d’unité, de solidarité et d’abnégation au travail pour que vive le Congo, terre de nombreuses opportunités d’investissements.