Le Ministre de la coopération et de la promotion du partenariat public-privé estime foncièrement que le développement et le progrès d’une nation tiennent en la capacité de ses dirigeants à « avoir une vision claire, des convictions profondes adossées à une stabilité politique solide ». C’est la clé de la réussite, s’est-il dit, devant les investisseurs d’Abu Dhabi venus nombreux écouter son plaidoyer sur le nouveau Congo désormais à la conquête du monde. Mais avec quels autres éléments de langage?
Denis Christel Sassou N’Guesso, l’émissaire du gouvernement congolais, s’est d’entrée de jeu prêté à un langage symbolisant le courage politique d’un État qui veut traiter d’égal à égal avec les autres.
« Le Congo ne vient pas solliciter les donateurs mais plutôt faire un plaidoyer auprès des investisseurs avec lesquels nous partagerons le fruit d’un travail commun », a t-il déclaré.
Fort de ces mots, il s’est plu à dévoiler les richesses que regorgent le sol et le sous-sol du Congo.
« Le Congo a des atouts géographiques favorables au développement d’une économie ouverte, compétitive et propice au développement. Situé au cœur des pays de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale, marché commun, avec la majorité desquels il partage au moins une frontière, notre pays le Congo est connu pour sa chaleur et son hospitalité, mais également pour ses ressources naturelles diverses et variées, comptant notamment près de 10 millions d’hectares de terres arables , réparties sur une superficie de 342.000 km2. Avec un relief régulier, un climat adéquat, un important réseau hydrographique et une végétation d’une densité qui en fait le deuxième poumon vert de la planète mais également le mieux conservé.
Si l’Afrique était un organisme vivant, le Congo serait certainement l’une de ses artères principales de notre façade maritime long de 175km, nous permettant ainsi de disposer de l’un des leviers essentiels de l’intégration ou interconnexion africaine. Ces atouts géographiques ont été valorisés par la mise en place des infrastructures de base qui ont permis à notre pays d’être doté:
-d’un port en eaux profondes, l’un des plus importants de la sous région et situé à équidistance entre le Cap de bonne espérance et le détroit de Gilbraltar;
-de plusieurs aéroports aux normes internationales permettant de couvrir les principales villes des pays frontaliers », a rappelé M. Dénis Christel Sassou.
Considéré comme un pays de transit au cœur de l’Afrique centrale, le Congo dont le potentiel économique devrait s’enrichir non seulement de la traversée des routes d’intérêt sous régional, mais aussi de l’énorme profit à tirer de la construction du pont route-rail reliant sa capitale Brazzaville à Kinshasa, ville capitale de la République démocratique du Congo.
Économiquement, le Congo s’ouvre à de gros investissements qui pourraient booster l’ensemble de la zone CEMAC.
« Ses infrastructures sont des réels accélérateurs de compétitivité et de croissance destinés à jouer un rôle catalyseur pour d’autres secteurs d’activités. Toutes ces réalisations ouvrent ainsi aux investisseurs un marché potentiel de 140.000.000 de consommateurs qui sera porté à 1.000.000.000 avec la mise en place de la zone de libre échange continentale africaine.
Vous avez la possibilité donc de développer vos activités dans notre pays comme beaucoup d’autres grands groupes internationaux l’ont déjà fait, à l’instar de ENI, Huawei, TotalEnergies, Chevron. Ceci stimulera la croissance et réduira la pauvreté et élargira l’inclusion économique en Afrique », a t-il martelé.
Ainsi, avec un code d’investissements qui induit une fiscalité douce et qui, au-delà se couple à une politique volontariste du gouvernement Makosso qui s’est choisi douze batailles pour venir à bout de la pauvreté et la récession économique dans laquelle le pays se trouve englué, le ministre de la coopération et des partenariats publics -privés a indiqué les pistes sur lesquelles peuvent se développer une stratégie gagnant -gagnant si ses interlocuteurs ( investisseurs d’Abu Dhabi) se « risquaient à choisir la destination Congo, en terme d’opportunités d’investissement.
Les secteurs prioritaires qui pourraient absorber ce flux d’investissements possibles concernent le secteur de l’agriculture au sens large, la promotion immobilière, le tourisme, le développement industriel, le développement des zones économiques spéciales », a t-il défendu avec pugnacité.

Tous comptes faits, c’est l’ambition du gouvernement Makosso dont les grandes lignes d’action et la politique parténariale reposent sur la volonté de valoriser les ressources humaines locales. Un peuple qui se veut prospère doit se fixer des objectifs clairs de développement inclusif et autour des axes majeurs. Pour atteindre un tel objectif, M. Denis Christel Sassou N’Guesso lui même tout jeune Ministre croit avec fermeté, au développement du Congo avec l’implication de la jeunesse. C’est le chemin idéal pour faire du Congo, un acteur majeur en matière de développement économique en Afrique.
Ces défis sont immenses mais la confiance en l’avenir du Ministre de la coopération reste inébranlable. On l’aura constaté quand il a fait ce plaidoyer devant un auditoire plutôt convaincu par la simplicité des mots et l’esprit de reconquête hors frontières qu’incarne désormais ce jeune ministre de la coopération et de promotion de partenariats publics-privés.
« Les secteurs que je viens de vous présenter sont les nouveaux moteurs de la diversification économique souhaitée par le Président de la République, M. Dénis Sassou N’Guesso. Notre pays espère ainsi contribuer au développement économique global, après une période de morosité économique associée aux effets dévastateurs de la pandémie covid -19. Un rebond est attendu et il partira inexorablement de l’Afrique », a conclu le ministre de la coopération.
Tout un symbole qui a permis la signature de quelques accords et la programmation de la venue prochaine au Congo, d’une forte délégation d’hommes d’affaires des Émirats Arabes Unis au Congo.
Par Driss Senda