Le renouveau démocratique , la Lutte contre l’autoritarisme et la corruption, la promotion des droits et libertés de la personne humaine ont été les maîtres mots qui ont retenu l’attention de plus de cent (100) dirigeants du monde sur l’allocution de Felix Tshisekedi , lors du sommet virtuel organisé par Joe Biden, président de la nation la plus puissante de la planète terre: les États-Unis d’Amérique.
Le sommet virtuel sur la démocratie convoqué à l’initiative du président américain a été un cadre idéal de concertations et de consolidation des questions d’intérêts communs à l’humanité tout entière. La date du 9 décembre 2021 a été déterminante pour la défense de la démocratie dans le monde comme l’aurait défini Abraham Lincoln (président des États-Unis de 1860 à 1865): la démocratie est « le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple ».
Prenons appui sur cette déclaration de Lincoln, Felix Tshisekedi , en sa qualité de président en exercice de l’Union Africaine a rappelé que le sommet virtuel sur la démocratie a eu pour objectifs non seulement de définir un programme affirmatif pour le renouveau démocratique et s’attaquer par une action collective aux plus grandes menaces auxquelles sont confrontées les démocraties à travers le monde, l’Afrique en particulier ; mais aussi un réel besoin pour renforcer ladite démocratie, en la débarrassant de l’autoritarisme et des gangrènes comme la corruption. La quête de la démocratie se justifie en la promotion des droits et libertés des citoyens, où qu’ils soient.
A cet effet et pour des besoins de consolidation de la démocratie, le président de la République démocratique du Congo(RDC) a pris l’engagement de renforcer les fondements de la démocratie dans son pays, à l’effet de donner plus de vitalité démocratique et du bien-être aux populations. C’est pourquoi il entend faire respecter le calendrier électoral en RDC, par l’organisation des élections présidentielles et autres dans les délais constitutionnels requis. A ce titre, il a été récemment instaurée une nouvelle équipe dirigeante de la commission électorale nationale indépendante (CENI) afin de préparer, accompagner et rendre crédible, transparent, équitable et libre le processus électoral du pays.
Au regard des résultats probants obtenus, suite aux actions menées par son gouvernement, le président du Congo Démocratique s’est également engagé à poursuivre la lutte contre la corruption, en adoptant les mesures d’accompagnement ci-après : Le renforcement et l’autonomisation de l’Agence nationale de lutte contre la corruption ; le renforcement de la cour des comptes et des mécanismes juridiques ; la réforme des lois anti-corruption et l’orthodoxie dans la gestion transparente des ressources publiques et de l’exercice du budget de l’Etat.
Au-delà des processus démocratiques faits de dérapages avérés nommés corruption, manque de libertés et droits humains, confiscation des pouvoirs qui sévissent partout en Afrique et dans le monde, Felix Tshisekedi reste marqué et choqué par l’expérience douloureuse qu’il fait à la tête de son pays.
« Je ne pouvais, à mon accession au pouvoir, imaginer le degré de corruption qui rongeait mon pays. Afin de combattre ce fléau et en vue de trouver les moyens nécessaires pour développer l’économie et l’amélioration des conditions sociales de nos populations, j’ai engagé une lutte sans merci contre cette gangrène. Ont été aussi mis à l’ordre du jour, le renforcement de l’inspection générale des finances (IGF) et la lutte à mener sans désemparer contre les réseaux mafieux bien installés en République Démocratique du Congo.
Ces efforts ont permis à l’Etat congolais d’engager une lutte anticorruption qui contribue présentement à assainir les finances publiques », a déclaré Son Antoine Félix Tshisekedi, dans sa déclaration.
Par ailleurs, et c’est certainement la raison qui aurait motivé l’invitation de Felix Tshisekedi par Joe Biden, à ce sommet virtuel très sélectif, des actes à forte teneur politique avaient été pris lors de son accession à la magistrature suprême, pour justifier l’avènement d’une nouvelle ère démocratique en RDC.
La libération de plusieurs prisonniers politiques, la facilitation du retour au pays de plusieurs hommes politiques autrefois forcés à s’exiler dans d’autres pays, la consolidation de la liberté d’association et de manifestation, quoique réglementée juste dans l’intérêt de préserver l’ordre public, l’instauration de la concertation avec les forces vives de la nation et le rétablissement du dialogue devenu permanent avec la population, la liberté de la presse, tous ces actes ont marqué l’opinion nationale et internationale et favorisé le grand retour de la RDC parmi les nations respectueuses des droits humains.
L’ambition de construire et consolider la démocratie a aussi donné l’occasion à Felix Tshisekedi d’évoquer son implication active dans l’organisation des rencontres internationales, notamment des colloques internationaux sur les personnes atteintes d’albinisme et sur la masculinité positive, comme ce fut le cas récemment, au cours du troisième trimestre, 2021.
En attendant le prochain sommet du même genre en présentiel prévu dans un an, Joe Biden, président américain, estime dans son plaidoyer pour la démocratie qu’il faut pour les peuples et leurs gouvernements la mutualisation des forces pour construire des nations où les citoyens travaillent rien que pour la survie de l’Etat de droit.
Les Etats-Unis ont en juin 2021 renouvelé leur stratégie de coopération au développement avec la RDC pour un montant total de 1,6 milliard de dollars sur 5 ans, lequel investissement qui réaffirme l’engagement des Etats-Unis à aider les citoyens Congolais non seulement à surmonter diverses crises mais aussi à progresser pour la paix et la stabilité de ce pays-continent de 2,6 millions de km2 de superficie et plus de 80 millions d’habitants, l’un des plus riches au monde, en ressources minières.
Depuis l’arrivée du président Biden à la tête de l’administration américaine, et après la réintégration des États-Unis dans l’Accord de Paris, la RDC est entrée dans les priorités américaines. Le dossier sur le changement climatique est par exemple aux yeux de Joe Biden, un levier important qui cimente la coopération entre leurs pays. Il représente une opportunité pour les États-Unis et la RDC d’approfondir leur Partenariat privilégié pour la paix et la prospérité dans coopération sur la protection de l’environnement, notamment le Bassin du Congo, deuxième poumon écologique au monde et qui est d’une importance cruciale pour la stabilité l’humanité.
Par Driss Senda