Lomé, 27 octobre 2021. Plombée par la crise sanitaire liée à la pandémie à coronavirus, la croissance économique du Togo devrait sous peu, retrouver de la vigueur, selon les dernières prévisions rendues publiques par le Fonds monétaire international (FMI) concernant les pays d’Afrique sub-saharienne.
Selon des statistiques rendues publiques lundi 25 octobre dernier, la croissance économique du Togo, pays de 8.285.000 habitants répartis sur 56.790 km2 de superficie, devrait en effet remonter en fin d’année 2021 à 4.8 %. Cette croissance était retombée à 1.8 % en 2020 contre une prévision de 5.5 %, principalement du fait de la crise sanitaire qui a plombé toutes les économies du monde.
A cause de Covid-19, de mesures supplémentaires ont été initiées par le gouvernement, notamment booster l’investissement privé et privilégier la numérisation de l’économie.
Ainsi, la reprise de l’économie et des investissements publics, la consolidation fiscale mise en œuvre depuis 2017 et la restructuration de la dette pour allonger les échéances des emprunts font partie de la stratégie mise en œuvre à l’effet de régler la lancinante question de développement économique de ce pays. Les enjeux économiques dans la sous région Afrique de l’Ouest obligent le Togo à rechercher de la compétitivité et de viser une croissance économique annuelle à deux chiffres.
C’est pourquoi, d’après les données de l’institution de Breton Woods, cette croissance devrait sensiblement atteindre environ 5,9%, voire 6 % en 2022. Ces chiffres placent le Togo en tête du peloton devant le Burkina Faso (5.6 %), voire même d’autres pays de l’espace CEDEAO. Mais l’on notera aussi que la croissance économique des pays d’Afrique de l’Ouest comme le Ghana (6.2 %) tout comme celle du Bénin (6.5 %) est bien meilleure que celle du Togo, portée essentiellement par le secteur de l’agriculture, de l’industrie extractive et du commerce.
L’amélioration de cette croissance est aussi due à la nouvelle politique du gouvernement qui s’appuie désormais sur des réformes qu’il initie sur l’ensemble du secteur économique. L’objectif majeur demeure l’amélioration du climat des affaires au Togo.
Pour mieux restructurer son système économique et attirer plus d’investissements étrangers, le Togo mise aussi sur des mesures allant de la réduction/simplification des procédures aux allégements fiscaux.
Le gouvernement togolais multiplie les efforts afin de corriger la chute vertigineuse des investissements directs étrangers, procéder au rééquilibrage des investissements financiers, ainsi que celui des envois de fonds privés.
Grâce au rebond de la croissance économique estimée à 6%, le Togo devrait se dédouaner de la situation du ralentissement du commerce mondial qui n’a pas manqué d’affecter le dynamisme de son économique.
Cette situation ne manque pas de traduire l’optimisme du ministre de l’économie et des finances, Mr Sani Saya qui estime que cette hausse de la croissance est bel et bien sous-tendue par la mise en œuvre du Programme National de Développement (PND), unique cadre stratégique pour l’accélération de la croissance et la promotion de l’emploi.
Pourvu que le secteur privé apporte près de 65% des 4622 milliards de Fcfa nécessaires au financement dudit PND. Une noble ambition économique qui demande, selon lui, de « rassurer impérativement les opérateurs dû secteurs privé », déclarait-il.
Par Tino Kossi