Kinshasa, 23 octobre 2021. Plusieurs experts et chercheurs de diverses organisations internationales invitent les Etats africains et l’Union Africaine à réexaminer leur position vis à vis de la question du Sahara marocain et d’adopter une position commune sur l’expulsion de la « rasd » des rangs de l’Union africaine.
Il s’agit pour eux d’une nécessité impérieuse en vue de consolider l’unité du continent et de le prémunir des divisions internes liées aux menaces séparatistes grandissantes et visibles un peu partout. Plusieurs organisations régionales et multilatérales, dont l’ONU ne reconnaissant plus la « rasd » comme membre, par conséquent, il faut l’expulser des rangs de l’Union africaine.
A l’initiative du Cabinet d’affaires publiques (BM Patners) et sous le thème “L’Union africaine à l’aune de la question du Sahara: comment passer d’une dynamique d’échec à une solution définitive servant l’unité africaine”, cette importante réunion vise avant tout le pragmatisme, la sérénité, la scientificité et la recherche d’une solution définitive sur un différend artificiel qui continue de miner la stabilité, la paix et la sécurité de l’Afrique, à partir des actions visant la déstalinisation du Maroc et partant, la mise à mal de l’intégration économique, sous-régionale et continentale.
La présence du « rasd » est ainsi considérée comme un « fait de piraterie », mieux comme une violation du cessez-le-feu signé en 1991. Une mention y relative est du reste faite par le Secrétaire général des Nations Unies dans son dernier Rapport spécial sur le Sahara, souligne le compte rendu de la réunion de Kinshasa. Il s’agit d’un acte qui pose problème à l’intégration économique et qui rompt les chaînes d’approvisionnement sanitaire et alimentaire dans le contexte pandémique (Covid-19) actuel. Ces faits négatifs se constituent en une réelle entrave à la libre-circulation des personnes et des biens sur l’ensemble de la sous-région, devenant ainsi une menace à la mise en œuvre de la Zone de Libre-Echange Commune Africaine (ZLECA)
Le retour du Maroc au sein de l’Union africaine avait été vivement salué par la quasi-totalité des pays de l’Union, le 31 janvier 2017. Le Maroc avait quitté l’Union (OUA) en 1984 pour protester contre la reconnaissance de la république arabe sarhaouie démocratique (rads). Et la suspension de la « rasd » des rangs de l’Union africaine avait été l’une des conditions exigées par le royaume chérifien. Le Souverain chérifien tout heureux de retrouver l’Union Africaine clamait d’ailleurs du haut de La Tribune, à Addis-Abeba : « Malgré les années où nous étions absents des instances de l’Union africaine, nos liens, jamais rompus, sont restés puissants, et les pays africains frères ont toujours pu compter sur nous. Des relations bilatérales fortes ont ainsi été développées de manière significative. ».
Le contenu de la décision 693, prise à l’occasion du Sommet de Nouakchott de juillet 2018, qui a consacré le rôle exclusif du Conseil de Sécurité des Nations Unies dans le traitement de la question du Sahara, le rappelle à juste titre.
Le Maroc par la voix du Roi Mohammed VI livra à l’occasion, un puissant message d’espoir d’une Afrique décomplexée et prête à assumer son destin, comme l’indique l’Agenda 2063, document cadre d’un panafricanisme revigoré et porté plutôt vers l’intégration économique, mais aussi vers d’autres sujets stratégiques, des thématiques cruciales pour le développement du continent africain.
Ces nombreux politiques, ces universitaires et économistes dans leurs échanges lors de ce séminaire de Kinshasa ont relevé sur la base de la « sacralité des faits historiques », la souveraineté du Maroc sur son Sahara qui n’est autre qu’une partie intégrante de son territoire, de son histoire et de la construction de sa Nation ainsi que de son identité plurielle. Ce plaidoyer est d’ailleurs fait de façon récurrente par le ministre des affaires étrangères marocain, M. Nasser Bourita.
Par Driss Senda